La maladie mentale

Quelle folie; celle des hommes; pas de ceux qui nous gouvernent; ceux-là s'en accommodent:

La folie, la vraie, qu'on nomme maladie mentale.

Que de progrès depuis quarante ans; mais nous sommes arrivés à un point ultime quant au soin; particulièrement, une piètre manne pour les labos...

Les moyens sont par ailleurs, nombreux et ouverts sur la société;

MAis l'HP résiste(...), ainsi peut-on lire un article intéressant et édifiant d'un jeune infirmier psy, qui s'insurge ( c'est l'apanage des jeunes de s'insurger!), contre l'internement arbitraire;

Entendons-nous sur ce vocable bien connu, qui a fait assez de polémiques; on a toujours connu des abus...

En précisant tout de même que l'hospitalisation est souvent un sas de sécurité pour le patient, autant que pour son entourage...

Va, mon bonhomme; et bon courage, tes aînés ont oeuvré pour que ta noble tâche soit plus facile...

Pourtant, tu n'empêcheras jamais les symptômes criants(...) de l'urgence face au mal être permanent...

Nous disposons désormais de molécules plus performantes avec moins d'effets secondaires, à condition que le patient les prennent(...); une redite toujours nécessaire...

Certes, nous lisons une sémantique affinée liée à la clinique psychiatrique; ainsi les troubles bipolaires sont à la place de la psychose-maniaco-dépressive; mais cela reste une psychose.

c'est égal : l'ai-je assez répété; que de souffrances chez les êtres qui souffrent de déréalité;..(voir mon bouquin " les chroniques d'un psychopitre" aux éditions jet d'encre)

Même si la psychiatrie a toujours été le parent pauvre du soin à l'hôpital, nous avons une toute nouvelle ministre, un vrai professeur de médecine..

Reste plus qu'à lui faire confiance.

Une enquête récente et discrète(...) vient de paraître, concernant les patients violents ou potentiellement dangereux hospitalisés, et les conditions des traitements;

On se retrouve plusieurs années en arrière, quasi à l'asile, dont les modalités de ces traitements étaient courants: isolement, contentions; conditions d'hygiène très limites;

Mais de nos jours, voir des patients poings et pieds liés, sur un matelas à trou avec un seau hygiénique dessous, relève de l'inconcevable...

Les HP pointées du doigt ne sont pas nommées, mais ne sont pas forcément en région...

Les raisons de cette régression: manque d'effectif au premier chef;

Dans un service d'unité fermée, deux infirmiers pour douze patients n'est pas rare; et les gamins (gamines surtout), qui sortent de l'ifsi ne sont pas prêts à "faire de la psychiatrie";

Les stages sont pourtant indispensables, pour une meilleure approche du patient psychologiquement fragile, dans toutes les disciplines médicales.

Et les motivations salariales n'encouragent pas: la peur du patient pour 1600 euros par mois; brut pour du brutal...

La psychiatrie reste une "spécialité"; comme les crèpes en Bretagne...

Vieille antienne qui a fait tant de polémiques au moment du diplôme unique.

Les chefs de services, renommés chefs de pôles, n'ont que peu d'influence; on leur demande surtout des résultats comptables; à savoir : fermer des lits et adresser le plus souvent les patients dans les CMP(centre médico psychologique.), or les CMP ne sont pas là pour gérer la crise.

Quant aux psychiatres hospitaliers qui prennent la relève des baby-boomers prêts à partir à la retraite, ils ne sont pas en nombre...

En revanche, nous disposons de molécules médicamenteuses très efficaces depuis une quinzaine d'années, avec moins d'effets secondaires, et qui permettent une prise de parole plus aisée; là est le vrai rôle du CMP,

N'en reste pas moins que le patient en crise hospitalisé en urgence est une gestion compliquée; la souffrance aigue décuple les forces, et la réponse peut être très souvent dans la contention;

Les gros bras matons embauchés pour leur physique "dissuasif" dans les années soixante, étaient sans doute nécessaires en raison de peu de moyen, sinon des camisoles tissu et chimique...Alors?

C'est que la psychiatrie a toujours été le parent pauvre du monde médical;

Les résultats de guérison se faisant attendre, les financiers procèdent plus que jamais par priorité;

N'oublions pas que 250 millions d'euros viennent d'être supprimés pour la recherche°;

Même si une puce(...) est à l'essai, à placer dans le cerveau du schizophrène;

Ah bon; ça existe çà, des rats schizophrènes?

°après consultation avec 5 prix Nobel,notre président a promis de revoir cette décision...

A suivre de près...

C'est souvent un pléonasme; réel, dans ce cas présent:

Monsieur Abaaoud, père d'un psychopathe diabolique; c'est lui qui le dit:

ce fils qui avait une idéologie implacable, à la mode, à ce point qu'il a réussi à anéantir la capitale ce vendredi 13, désormais de triste mémoire...

Le psychopathe ne consultera jamais,; il agit en toute puissance dehors, et en toute impunité, et par définiton, n'a pas de surmoi; la fameuse phrase de Camus: l'homme s'empêche...

les psychopathes, dès lors qu'ils atteignent le pouvoir absolu portent un autre nom; dictateurs; en cherchant bien, ils sont encore nombreux.

"il aurait fallu le capturer vivant pour qu'il paie ses fautes" a dit le père;

Si ce père, défaillant ou pas, n'a jamais pu agir, le retour des choses semble adapté...

Cette nuit-là, son corps a été mitraillé, criblé de balles, juste boomerang de son destin;

A ce stade de toute nuisance, aidé par des substances connues, la psychiatrie moderne n'a aucun pouvoir sur cet individu, dont la jouissance était de traîner ses propres cadavres, derrière sa voiture, et dont on dit qu'il fût "le cerveau " de l'assaut de cette nuit d'enfer.

Un cerveau détruit depuis longtemps, qui a fait des émules...

Il avait épuisé plusieurs psy; il était "depressif"; ouais, on dira un peu plus;

Etat limite?, troubles bipolaires? névrose narcissique?

Peu importe le diagnostic; on lui avait accordé son "rêve": piloter un avion; un rêve de gosse; et "il voulait qu'on parle de lui".

alors, imcopétence, laxisme des médecins, ou chance à tous ?

En France, les gens en fauteuil roulant ne peuvent pas monter dans un bus; les allemands, eux, permettent à un jeune homme, suicidaire et fragile, la joie de piloter un A320, avec 145 êtres humains dedans;

alors voilà, suicide altruiste; qui peut paraître un oxymore, c'est aussi un diagnostic en psychiatrie...

Un suicide gros comme une montagne...

Il avait épuisé plusieurs psy; il était "depressif"; ouais, on dira un peu plus;

Etat limite?, troubles bipolaires? névrose narcissique?

Peu importe le diagnostic; on lui avait accordé son "rêve": piloter un avion; un rêve de gosse; et "il voulait qu'on parle de lui".

alors, imcopétence, laxisme des médecins, ou chance à tous ?

En France, les gens en fauteuil roulant ne peuvent pas monter dans un bus; les allemends, eux, donne à un jeune homme, suicidaire et fragile, la joie de piloter un A320, avec 145 êtres humains dedans;

alors voilà, suicide altruiste; qui peut paraître un oxymore, c'est aussi un diagnostic en psychiatrie...

Un suicide gros comme une montagne...

"Demain, c'est le 28 février, dernier jour du mois, parce que cette année n'est pas une année bissexuelle(...) me disait un jeune patient, et d'ajouter: c'est toujours un jour de moins où les djiadistes ne décapiteront pas"...

La psychose est une maladie mentale qui fait souffrir, mais qui n'est pas exempte de bon sens( ndrl).

Ps. bessextile, jeune homme, le reste vous appartient...

Il a tué, d'un coup de couteau dans la gorge...

Il avait une perm de parc de 10 h à midi; ce patient hospitalisé à l'HP de Clermont en Oise depuis 10 ans, avait eu déjà des problèmes avec la justice...

Il est allé se balader dans un super marché, plutôt que de rentrer bien sagement; il rencontre un sexagénaire qui lui propose de venir prendre un verre chez lui...dans quel dessein?

Sans beaucoup s'avancer, ce patient de 45 ans refoulait depuis toujours une voix maléfique, qui lui donnait des ordres pas très sympathiques...

Il a suffi d'une contrariété(...) pour qu'il désigne comme premier persécuteur celui qui allait " le libérer" de cette voix; ce que j'appelle l'enfer dans mon livre (chroniques d'un psychopitre" aux éditions jets d'encre)

Preuve qu'après son passage libérateur, il est allé se constituer prisonnier, sans être capable de donner la moindre explication de son geste...

Le soir, il est revenu; l'a même croisé un locataire, à qui il a demandé un cigare, que le voisin n'avait pas;

l'équipe soignante se dit "stupéfaite" de ce passage à l'acte...

Ah bon? quand on est soignant en psychiatrie, on ne saurait être stupéfait, en aucun cas;

Ou on travaille en chirurgie...

c'est égal; comme dit Mâme Germaine;

Qu'est-ce que font les psychiatres?

Ils soignent...

Si, si...

C'est dans l'Aisne; la région: un homme de 63 ans, tue son fils de 8 ans, ses 3 chiens(...) avant de retourner l'arme contre lui...

Parce qu'il n'a pas supporté la mort de sa femme; veuf depuis deux jours, mais du brouillard dans la tête, probablement depuis toujours.

Il était kiné; un métier noble, qui consiste à réparer et remettre sur pieds ses contemporains; 

A quoi pouvait-il penser quand il tâchait de replacer les désordres organiques?

Les métiers du soin sont de l'ordre de la réparation; c'est bien connu;

Cet homme devait être plus cassé que d'autres...

On lit qu'il a "épargné" son fils aîné de 17 ans, né d'un premier lit, qui dormait à l'étage;

Epargné? c'est oublier quel enfer va vivre ce gamin, si toutefois il arrive à vivre...du mal à dormir, c'est évident; quel que soit l'étage...

les mots ont un sens;

Seuls les hommes sont insensés;

On ne s'y fait pas.

Deux femmes qui occupent des postes régaliens au gouvernement vont se pencher sur un dossier délicat...c'est un euphémisme, au gouvernement:

Il s'agit des prisons qui compteraient un quart de psychotiques parmi les détenus; c'est considérable; proposition faite de les retirer de l'univers carcéral; pour en faire quoi?

Les services fermés de psychiatrie sont pleins; avec manque de personnel; formé celui-là:

Rares sont les prisons qui ont une antenne de soins psy, Fleury et Saint Anne; et les matons ne sont pas des infirmiers spécialisés; même s'ils sont obligés de distribuer des médicaments...

Nul besoin d'être psychotique pour consommer des psychotropes en zonzon.

On pourrait pourtant les coacher, ne serait-ce que pour apprendre à appréhender un sujet délirant ;

Dans la promiscuité d'une cellule, un détenu qui délire ne suscitera pas forcément de la compassion parmi ses codétenus;

La violence de l'univers carcéral est bien connu;

Car en prison, qu'on soit psychopathe, sérial killer ou psychotique, on est là parce qu'on a fait quelque chose de pas bien...

Parfois d'irréversible.

On a donc des comptes à rendre à la société;

Allez Christiane et Marysol, au boulot.

La bible des psys sort demain: le DSM numéro V;

Qui réouvre la polémique des pour et des contre;

Depuis le premier DSM des années soixanten qui comprenait une soixantaine des cas, jusqu'au dernier qui en comprend..plus de cinq cents!

Diagnostics affinés certes, mais aussi confusion des genres;

Car on ne pose pas un diagnostic psy sur un simple symptôme, mais bien sur un ensemble de symptômes.

A entendre ce patient de Rennes qui parle de "mépris du public" face aux troubles mentaux même si on ne parle plus de folie...

A venir: une pride : un défilé pour la reconnaissance des "fous";

ça risque de faire du monde dans les rues...

On a besoin de cette bible référente indispensable, mais on a toujours pas compris comment fonctionne un cerveau malade...

On avance on avance...

Mais méfions-nous; au DSM IV de 1994, on donnait deux mois à un sujet atteint d'un deuil pour faire un" épisode dépressif", désormais c'est...15 jours!

C'est qu'il faut vendre du psychotrope; la pharmacopée qui rapporte le moins, et qui coûte le plus cher à la sécu...

Le DSM: Une bible américaine...