La plainte somatique.

En milieu psychiatrique, un sujet qui fait débat, paticulièrement en service fermé...

Vu à l'issue de l'émission "les infiltrés" (discutable, et qui pourrait faire également débat à plus d'un titre); mardi dernier sur les hôpitaux psychiatriques, un service fermé à Aulnay sous Bois;

Cette patiente qui, depuis trois jours se plaignait de violents maux de ventres, et qui agaçait le (rare) personnel, à qui on a glissé sous la langue quelques laxatifs et autres purgatifs...
Jusqu'à l'arrivée de la (seule) veilleuse (sic) de nuit qui a dû appeler l'ambulance; l'emmerdeuse faisait une péritonite perforée; elle fut "rattrappée" de justesse...

Me revient en mémoire ce jeune patient qui se plaignait de maux de têtes incessants "comme une tenaille derrière le crâne" à qui on distribuait, de guerre lasse, force antalgiques...
Après trois semaines de douleurs, où il ne cessait de déranger l'infirmière, occupée...à boire son thé (oh la mauvaise langue!) le médecin lui fait passer un IRM; ouf!: une tumeur au cervelet(...)
Et ces trois petits mots terribles des parents" oh, de toutes façons..." traduction: il avait une psychose de l'enfance;
En outre, ces parents ne sont pas pour autant condamnables...

Tant ces patients hospitalisés depuis longtemps sont dans une plainte permanente et l'on est passé souvent "à côté"; une femme qui a mal au ventre "hystérise", un homme a besoin de se faire materner; au mieux!
Il fut une époque où la famille hésitait à porter plainte, car dans l'inconscient collectif, l'ordre des médecins est le plus fort...temps heureusement révolus, où l'on ouvre aussi beaucoup de parapluies(...)

Nous rencontrons rarement ce phénomène en soins ambulatoires; les patients, mieux conseillés, sont plus prompts à consulter;
Et surtout, la qualité de l'écoute est désormais soutenue depuis quelques années, les molécules performantes des psychothropes permettant une meilleure prise en charge psychothérapique.

Pourvu que cela dure...mais hélas, le tout sécuritaire en passe d'arriver, risque d'être au détriment de la qualité des soins...